Une femme de 39 ans vient me voir pour un avis complémentaire avec de nombreux examens paracliniques : biologies, scanners, radiographies, avis spécialisés. Son problème est celui de troubles de l'équilibre et de malaises atypiques depuis un an sans un diagnostic précis, elle souffre aussi de crampes invalidantes et de céphalées. Son traitement comprend des antidouleurs par crise à base d'antiinflammatoires et une statine.
L'interrogatoire identifie un trouble important de dysbiose intestinale depuis quelques années, d'ailleurs le premier de ses malaises est survenu à la suite d'un épisode de diarrhée intense pendant la nuit avec une perte de connaissance brève évoquant un malaise vagal. On retrouve des antibiothérapies répétées prescrites par son médecin traitant, à chaque vaccination antigrippale elle faisait une bronchite et parfois une rhino sinusite, puis au fil des ans elle est devenue allergique aux acariens Elle était aussi devenue intolérante à beaucoup d'aliments contenant des fibres, de telle sorte qu'elle avait retiré la plupart des aliments crus de son alimentation, elle mange surtout des féculents et des laitages. Elle se dit fatiguée en permanence à telle point qu'elle a été obligée de stopper toute pratique sportive, les douleurs musculaires lors d'effort sont aussi pénibles.
A l'inspection je note un teint pale et fatiguée, elle vient de se faire mettre des lunettes à cause d'une baisse de son acuité visuelle récente.
A l'examen clinique général tout est normal, elle est à la limite d'une surcharge pondérale avec un IMC = 25.5, elle vient de prendre encore 2 kg en un mois. Je note une sensibilité au niveau de la colonne cervicale très nette avec une cellulagie reflexe, une limitation de la mobilisation de la tête. Les muscles sont un peu sensibles surtout au niveau des mollets mais l'ensemble de l'examen cardiovasculaire est normal. Sa langue est chargée montrant un foie encrassé ce qui est confirmé par les analyses de sang (dyslipidémie, les enzymes GGT un peu élevées). Pas de syndrome cérébelleux ni vestibulaire, examen ORL normal.
En reprenant l'historique de cette patiente on retrouve des problèmes digestifs déjà dans l'enfance avec certaines intolérances alimentaires. Elle a fait beaucoup d'examens dans le passé et plus récemment qui n'ont rien retrouvé, elle n'a pas d'antécédant familiaux particuliers ni de facteur de risque cardiovasculaire.
Je lui explique que c'est son problème intestinal qui a déclenché son malaise vagal par stimulation du nerf correspondant (X) et que l'origine de ce problème était multiple :
intoxication probable par des xénobiotiques (chaque crise faisait suite à un vaccin)
intoxication par les antibiotiques avec destruction de son microbiote (suite aux infections)
intoxication par les antiinflammatoires pour les céphalées (en réalité secondaire au problème vertébral)
intoxication par la statine pour les crampes, médicament inutile puisque sa dyslipidémie sera réglée par un changement d'alimentation (de toute manière elle ne se justifiait pas)
les malaises sont aussi secondaires au problème cervical
la baisse de l'acuité visuelle est due simplement aux carences importantes en vitamines et minéraux, en antioxydants. Je l'ai prévenu qu'elle pourrait les enlever par la suite, ce qu'elle m'a confirmé plus tard.
La conduite à tenir a donc été simple :
Pour le problème digestif : glutamine en poudre, probiotiques et prébiotiques, argile verte
Pour le problème cervical orientation vers un ostéopathe + gingko biloba
Stopper impérativement tous les médicaments ainsi que les vaccins
Compléments alimentaires avec des vitamines et minéraux, oligoéléments en insistant sur de la vitamine C sous forme liposomale (en plus) + vitamine D3 + Magnésium + acides gras polyinsaturés
Stopper la plupart des céréales avec du gluten ainsi que les laitages, réintroduire progressivement des aliments crus (bio), dans un premier temps du psyllium blond pour rétablir un transit normal
Pratiquer de manière régulière du jeune intermittent, une fois par semaine pendant 16 heures pour mettre les intestins au repos, boire beaucoup d'eau filtrée si possible
Reprises des activités sportives de manière progressive avec des huiles essentielles (gaulthérie) + arnica montana (9ch) pour prévenir les crampes
Au bout de 2 mois cette dame était en excellente forme, elle a pu stopper toute prise médicamenteuse, elle n'avait plus aucune crampe ni vertige, ni diarrhée ni spasmes. Ses allergies se sont améliorées, sa vue aussi, ainsi que son moral. Elle a fait de petites rechutes après certaines invitations à manger ou restaurants, crises très vite stoppée par le jeune le lendemain.
La médecine holistique c'est l'identification des causes initiales de la perte de l'état de santé, et la transmission des connaissances au patient afin qu'il recouvre une véritable autonomie de santé.
Explications : cette femme a eu des problèmes étant enfant, il s'est avéré que sa mère avait déjà pris des antibiotiques pendant la grossesse, accouchement par césarienne, allaitement artificiel avec du lait de vache en poudre. Son microbiote était défaillant depuis le départ. Les vaccins successifs se sont ajoutés aux différents polluants, plus le stress professionnel qu'elle a eu peu de temps avant sa décompensation (soignante). L'excès de fermentation colique a déclenché le malaise vagal puis la chute, une entorse cervicale avec un traumatisme crânien (céphalées, vertiges). D'autre part, la digestion ne pouvant plus se faire correctement, elle a enlevé tous les micronutriments indispensables d'où des carences majeures en antioxydants (fatigue chronique et baisse de la vue) L'accumulation des xénobiotiques a entrainé des crises d'élimination par les voies respiratoires et ORL typiques, bronchites, sinusites, pour éliminer les multiples déchets colloïdes (laitages, sucres lents, polluants). Les antibiotiques et les antiinflammatoires ont aggravé le problème digestif et les difficultés d'assimilation, c'est le cercle vicieux. Le bilan montrait un encrassement hépatovésiculaire (colles) et donc un hypométabolisme (blocage mitochondries) avec une dyslipidémie à prédominance en triglycérides (sucres) entrainant la mise sous statine (douleurs atypiques intercostales secondaires à la chute). La statine a bloqué le fonctionnement enzymatique en particulier le coenzyme Q10 d'où les crampes invalidantes et un blocage de l'effort. La sédentarité a aggravé rapidement la prise de poids et donc l'encrassement avec des débuts de lymphœdèmes. Elle commençait à avoir des douleurs diffuses marqueur d'un terrain inflammatoire en acidose avec un risque majeur de faire une maladie auto immune dans les années à venir en raison notamment d'un syndrome de porosité intestinale.
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