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Photo du rédacteurDr Emmanuel PAUL

L'autoguérison

Notre conception actuelle de la vie sur Terre est en grande partie basée sur les principes issus de l'évolutionnisme, principes selon lesquels l'ordre naturel est déficient. Cette vision du monde implique obligatoirement une intervention humaine radicale pour assurer notre survie, en nous éloignant le plus possible de notre mode de vie traditionnel : l'Homme devient le créateur de sa propre réalité autant extérieure qu'intérieure. On retrouve ces principes dans l'agriculture moderne, dans l'alimentation transformée, dans la nourriture synthétique, dans le mode de vie urbain en général de plus en plus artificiel. La conséquence immédiate de ces principes, c'est la diffusion de produits chimiques partout dans notre environnement en rendant notre monde hautement toxique.


Et pourtant, notre corps sait ce qu'il fait, son objectif principal est de nous maintenir en état de bonne santé physique et mental, avec une bonne vitalité. Il dispose pour cela d'un certain nombre d'outils lui permettant de maintenir l'homéostasie, la stabilité des constantes vitales (température, PH, osmolarité, pression sanguine, glycémie, etc.). Néanmoins ce corps est soumis en permanence à des contraintes fortes en raison de notre mode de vie : le stress, la pollution, la sédentarité, la malbouffe, les écrans, les ondes, etc.

Cela signifie t-il pour autant que les réactions de notre corps sont le signe d'une maladie ?


En considérant que notre corps est notre principal ennemi, nous développons des remèdes pour contrecarrer ses réactions, alors que celles ci correspondent à des mécanismes de défense, des mécanismes d'autoguérison : les antibiotiques, les antifongiques, les antiinflammatoires, les anti-immunité, les anticholestérol, les anti… Même s'il est vrai que parfois les réactions du corps sont exagérées, douloureuses, pénibles, il est rare qu'elles se produisent sans raison et qu'il y ait une urgence à intervenir. Le soignant dispose d'un certain nombre d'indices pour prendre sa décision : l'état général, la clinique, le contexte, le terrain, l'âge, certains tests, etc.


Une des premières choses à comprendre à ce stade, c'est que notre corps est notre meilleur ami, notre défenseur, il met tout en œuvre pour nous aider à maintenir un équilibre sain.

Dans l'immense majorité des cas, le corps va entamer un processus de réparation afin de guérir : cicatrisation, immunité, détoxification, inflammation, écoulements, ossification, dérivations naturelles, etc. Notre seule tache consiste à l'aider à faire son travail, à lui faciliter les choses : diète ou jeune, cure hydrique, vitamines et minéraux, repos, infusions de plantes, huiles essentielles, nettoyage de plaie, pansements, argile verte, contention, etc.


Le premier rôle du médecin doit donc avant tout de faire le tri :

  1. vous avez des troubles importants qui nécessitent une intervention relativement importante et rapide : exemple une menace cardiaque. L'intervention médicale présente un risque calculé d'effets secondaires, mais le rapport bénéfice risque est en faveur du patient sans l'ombre d'un doute.

  2. vous avez des troubles mineurs, non urgents, qui nécessitent dans un premier temps d'aider votre corps à faire son travail et à intervenir le moins possible : conseils et traitements naturels. Toute intervention agressive à ce stade présente la plupart du temps des effets secondaires, des risques défavorables pour le patient en contrecarrant les actions de guérison entreprises par votre corps.


il faut toujours et avant tout se poser la question du rapport bénéfice risque, et cette question implique toujours une approche centrée sur le terrain, et donc une approche personnalisée. L'autoguérison n'est donc pas une exception à la règle, c'est exactement le contraire. A chaque fois que l'on oublie ce principe de base, on empêche le processus de guérison et on fige le corps dans une maladie chronique en rendant ses mécanismes de défense obsolètes. Le terrain s'en trouve déstabilisé durablement, et notre corps va tenter par tous les moyens possibles de reprendre son processus interrompu jusqu'à épuisement.


Non seulement la causalité première du désordre persiste, à savoir une intoxication et un encrassement, avec une acidose réactionnelle, mais en plus les carences vont s'accumuler avec le temps rendant les processus de guérison de plus en plus inopérants.

Ces désordres vont toujours aboutir à un blocage métabolique, c'est à dire, à un blocage plus ou moins important du fonctionnement des mitochondries dans nos cellules pour la production d'énergie sous la forme d'ATP. A ce stade, la personne présente une fatigue chronique, des douleurs multiples, des céphalées, une digestion difficile, une perte d'élan vital pouvant aller jusqu'à la dépression.


Par conséquent, toute société qui s'éloigne d'un mode de vie traditionnel, naturel, en empoisonnant son environnement, s'expose à une explosion de maladies d'intoxication (équivalentes à des infections froides). Les troubles de l'immunité étant le langage génétique commun de la plupart de ces maladies dites de civilisation.



















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