L'abandon d'un mode de vie traditionnel, la pollution sans cesse croissante de notre environnement, le stress inhérent à la vie moderne, la destruction du lien social et familial, tout cela contribue à l'émergence de nouvelles maladies dites de civilisation. Nos organismes sont envahis en permanence d'une multitude d'antigènes étrangers (xénobiotiques) qui constituent une menace pour l'intégrité de nos barrières naturelles (peau, muqueuse intestinale, barrière hémato-encéphalique, respiratoire, placenta). Une fois cette première ligne de défense rompue, c'est le système immunitaire qui va assurer l'essentiel de notre protection, mais celui ci trop sollicité peut être défaillant à son tour. Il s'en suit une longue cascade d'évènements qui peut prendre plusieurs années avant de saturer les émonctoires, encrasser les tissus et les humeurs dans lesquels baignent les cellules.
Les xénobiotiques sont très nombreux, il y a par exemple les additifs : colorants E100, conservateurs E200, antioxydants E300, émulsifiants, agents de texture E400, exhausteurs de gout, antiagglomérants, agents d'enrobage E600, édulcorants E900. S'y ajoutent les multiples produits utilisés dans l'industrie : agriculture (pesticides, insecticides, désherbants), élevage intensif (antibiotiques), industrie textile (plomb, phénols, phtalates, PFC, formaldéhydes) etc. La plupart des aliments actuels sont remplis de produits chimiques et carencés en nutriments : c'est le paradoxe de l'occidental en surcharge pondérale et affamé en même temps ! La liste de tous ces produits est interminable, et il y en a tout le temps de nouveaux qui apparaissent comme les OGM ou les nanoparticules.
Le mode de préparation des aliments a aussi beaucoup changé, et cette transformation est remplie de sucres et de sel, surchauffée, irradiée, hydrogénée, raffinée, remplie d'acides gras trans, sans parler des métaux lourds (ou métaux toxiques) qui sont présents partout y compris dans l'eau potable (aluminium, arsenic, cadmium, mercure, plomb). Quand l'on voit les niveaux de nitrates dans certaines eaux (entre autre), on peut se demander si elles sont encore potables ? Les résidus de médicaments se retrouvent partout aussi, y compris dans les eaux de ville comme les estrogènes issus de tous les traitements hormonaux (pilule contraceptive) et faisant partie de la longue liste des perturbateurs endocriniens issus notamment des emballages en plastique (bisphénols, phtalates, alkyphénols). Les amalgames dentaires soulèvent quant à eux un risque d'intoxication au mercure, c'est pour cette raison que la plupart des pays ont renoncé à leur utilisation, ce n'est pas le cas en France. Les produits cosmétiques synthétiques, parfums, gels douches, déodorants, shampoings, dentifrices, crèmes diverses, sont aussi largement contaminés par des polluants et conservateurs comme les parabens par exemple.
La problématique des vaccins nécessiterait quant à elle un chapitre entier tellement ce sujet est devenu clivant dans la société depuis le covid, pour ne pas dire religieux : il y a les pour et les contre. Le fait est que beaucoup de vaccins contiennent des excipients (mercure, aluminium, nanoparticules) pouvant être potentiellement nuisibles pour la santé. Ce qui pose problème ce n'est pas le principe du vaccin en lui même, mais son caractère obligatoire d'une part, et d'autre part le manque de transparence des laboratoires au sujet de leurs compositions et des essais cliniques. Ce sujet interroge donc en profondeur sur les choix politiques et devrait à mon avis être soumis aux populations concernées de manière rationnelle et ouverte. La pertinence de ces traitements se pose d'autant plus quand cela concerne des femmes enceintes et des nouveaux nés.
Toutes ces substances se concentrent dans les organismes et exercent à terme un effet cumulatif dont il est difficile d'évaluer exactement les risques pour la santé humaine. L'Homme étant au bout de la chaine alimentaire, qu'il s'agisse du monde végétal ou animal (y compris les poissons), c'est lui qui finit tôt ou tard par recevoir ces milliers de produits.
De nombreuses études scientifiques montrent que tous les échantillons de sang prélevés sont remplis de ces substances, en particulier des métaux toxiques. C'est un phénomène inéluctable, nul ne peut y échapper, y compris les fœtus contaminés dans le ventre de leur mère.
Une nouvelle forme de pollution est en train de se répandre dans le monde entier, c'est la pollution électromagnétique. Les effets de cette pollution sont probablement largement sous évalués comme à chaque fois qu'un nouveau risque de santé publique apparait. Les patients victimes de celle ci sont souvent considérés comme des personnes anxieuses ou dépressives. Selon certains, comme la bioélectronique Vincent, la plupart des maladies modernes seraient en partie liées à ces expositions électromagnétiques. De fait, on ne peut nier que notre corps est lui même en grande partie constitué d'activité électrique, en particulier dans le cœur et le tissu nerveux, les organes sensoriels.
La consommation régulière abusive de certaines "drogues", comme le tabac et l'alcool, mais aussi la surconsommation de médicaments comme par exemple les psychotropes, les antiinflammatoires, constitue un risque important de comorbidité et de surmortalité. Toutes les études de part le monde confirment sans l'ombre d'un doute que ces comportements à risque sont une cause importante de dégradation de l'état de santé.
A coté de ces pollutions 'classiques", il existe une autre forme de pollution plus insidieuse à l'origine d'un stress réactionnel qui constitue un véritable poison mortel pour les organismes. Le mode de vie moderne est propice à toutes formes de violences, dans le milieu professionnel souvent, mais aussi familial et social. Ces violences sont protéiformes : morales, physiques, sexuelles, financières, et spirituelles. Face à de telles violences répétées et cumulées, l'individu ne peut ni fuir ni se défendre la plupart du temps, il est pris au piège d'impératifs matériels interdisant toute réaction salutaire et le figeant dans une sidération anxieuse. La maladie adaptative va apparaitre après un certain délai d'exposition, une fois que tous les signaux d'alerte auront été laissés lettre morte.
Les maladies dites de surcharge reposent finalement sur une double contrainte :
une mauvaise digestion et assimilation de l'alimentation moderne avec deux sortes de déchets : les colloïdes ou colles composés majoritairement par des sucres et des graisses, et des cristaux composés surtout par des protéines et des acides organiques.
l'ensemble des produits toxiques issus de la pollution de notre environnement auxquels nous sommes exposés en permanence, et qui sont en partie responsables des atteintes des barrières de notre corps : en particulier la barrière intestinale.
Ces déchets vont ensuite s'accumuler avec le temps et vont saturer nos émonctoires (peau/sébum et système respiratoire pour les colles, peau/sueur et système urinaire et rénal pour les cristaux) en entrainant des crises de détoxification parfois bruyantes (ex bronchites pour les colles, colique néphrétique pour les cristaux). Ces crises aboutiront à plus ou moins long terme à de véritables maladies organiques constituées pouvant nécessiter des gestes invasifs et des traitements lourds.
Ces facteurs étrangers à notre corps peuvent ne pas êtres antigéniques, dans ce cas ils entraineront (prostaglandines, leucotriènes) une inflammation aigue puis chronique (rougeur, chaleur, douleur, œdème) plus ou moins localisée dans les tissus conjonctifs .
Dans le cas contraire, le système immunitaire est hyper stimulé par cette accumulation de facteurs antigéniques, et ses réactions deviendront finalement toxiques à leur tour : sécrétions de cytokines (interleukines et interférons) et d'autoanticorps. Ce mécanisme explique en grande partie le cercle vicieux des maladies auto-immunes. L'explosion des réactions allergiques et aussi liée à ce mécanisme immunitaire, en particulier en raison de la suractivation de la voie des CD4 Th2 / CD4 Th1.
L'atteinte de la barrière naturelle constituée par la muqueuse intestinale est souvent un élément central de l'action des xénobiotiques : apparition d'une dysbiose (modification de l'équilibre du microbiote) puis d'une porosité intestinale avec un relâchement des liens entre les cellules entérocytes. Le trouble de la perméabilité intestinale va laisser passer dans le sang et la lymphe de multiples germes et produits toxiques : c'est ce que l'on appelle une infection froide. Le système immunitaire sollicité, à méditation cellulaire (lymphocytes T) et humorale (lymphocytes B), va ensuite agir à distance en détruisant les organes concernés (ex : thyroïdite). D'autre part, la nouvelle flore intestinale (et les parasites) au lieu de remplir son rôle symbiotique (digestion, synthèses, immunité, métabolisme), va sécréter des endotoxines entretenant le cercle vicieux.
La barrière hématoencéphalique sera aussi atteinte par cette intoxication massive, en particulier en raison de l'inversion des flux calciques , l'afflux d'antigènes étrangers dans le tissu neuronal aura des conséquences sélectives en fonction du site de blocage (récepteurs). C'est probablement le mécanisme de génèse de la plupart des maladies dégénératives comme la maladie d'Alzheimer (protéines phosphorylées) et apparentés.
L'ensemble de ces mécanismes va aboutir à la création d'une multitude de radicaux libres exogènes, des particules instables avides d'électrons qui vont déstabiliser les molécules environnantes. La perte d'électrons correspond à un mécanisme d'oxydation, ce processus va ensuite se diffuser de proche en proche en désorganisant et dénaturant les tissus. Ce phénomène génère un stress oxydatif majeur dans notre organisme. Les réactions de ces radicaux avec les lipides (peroxydation) affectent le fonctionnement des membranes cellulaires. Les réactions avec les protéines (fragmentation ou pontage, coupures) affectent leurs fonctions réciproques (enzymes, récepteurs…) ou la qualité des tissus (souplesse, élasticité) et conduisent à une accumulation de dépôts protéiques. Les réactions avec l'ADN sont gravissimes et affectent la réplication du génome (mutations).
Toutes ces réactions vont entrainer des dommages cellulaires et tissulaires importants ainsi que des perturbations physiologiques. La respiration cellulaire au sein des mitochondries va aussi être atteinte par ces radicaux, avec une perte d'énergie formée normalement par le cycle de Krebs (36 molécules ATP par cycle). A terme, et malgré le mécanisme de régénération cellulaire par autophagie sélective, le stress oxydatif va provoquer une perte de vitalité importante, un risque de mutations chromosomiques (et donc de cancer), un vieillissement accéléré avec l'apparition de maladies chroniques.
On peut schématiquement classer ces maladies en 3 groupes distincts :
Les maladies auto immunes dont l'incidence est en augmentation constante et de plus en plus jeune, localisées à un organe ou systémiques.
Les maladies d'encrassage caractérisées par une infiltration diffuse et un hypométabolisme des tissus et organes, l'incidence augmente avec l'âge.
Les maladies d'élimination (détoxification) qui évoluent dans un premier temps par crises, puis de manière chronique (ex : bronchite chronique).
On retrouve presque toujours associé à ces maladies un processus inflammatoire chronique (leucocytose, CRP, VS) et une dysbiose intestinale associée à des troubles de la perméabilité membranaire.
Vous voyez que la problématique de la pollution est un sujet central au cœur de la santé holistique, c'est un sujet qu'il faut aborder avec beaucoup de réalisme et d'humilité. Le soignant holistique doit faire tout son possible pour aider son patient à en prendre conscience, et à mettre en place des changements de vie qui lui seront salutaires.
Quel que soit le niveau d'intoxication, il y a toujours quelque chose à faire, il n'est jamais trop tard. N'oublions jamais cette vérité essentielle : le terrain est tout.
Stopper l'intoxication, nettoyer le terrain, modifier son mode de vie, combler ses carences nutritionnelles, tout cela fait partie d'une même dynamique, d'une quête de sens. Ces nettoyages doivent en effet se comprendre dans toutes leurs dimensions, interne et externe, comme une véritable quête d'identité. En effet, à coté de nos barrières naturelles physiques, il existe aussi des barrières naturelles psychologiques et morales pouvant devenir perméables dans certaines circonstances : en réaction à des liens toxiques dans notre entourage (en particulier chez les personnes très sensibles) . Il s'agit donc d'un travail global à faire sur soi, une remise en question avec tous les changements que cela peut produire dans notre manière de vivre, dans notre perception de la réalité, dans notre rapport aux autres et au monde.
Mens sana in corpore sano,
un Esprit sain dans un corps sain,
una mente sana en un cuerpo sano.
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